In 2001 Razumov and Stroganov conjectured that the (properly normalized) components of the ground state of the dense O(1) loop model on a semi-infinite cylinder enumerate fully-packed loop (FPL) configurations on the square, with alternating boundary conditions, refined according to the link pattern for the boundary points. This conjecture has arisen a lot of interest both in the physics and in the mathematics community. In this talk, after reviewing the main background, I shall discuss a stronger (but easier to prove!) version of the correspondence: on the `dense O(1) side', the ground state of Hamiltonian H of the loop model is replaced by the one of the Scattering Matrix S(t); on the `FPL side', one considers the refinement according to the position of the unique straight tile on the last row.

The abundance of gravitationally bound objects of a given mass (the halo mass function) is an important tool to predict the effect of non-Gaussian initial conditon on the process of structure formation, and thus to constrain the amount of primordial non-Gaussianity in cosmological perturbations. In the excursion set formalism, the mass function is mapped into the first crossing rate of random walks through a barrier, each walk representing the average matter density on the volume corresponding to the mass scale of interest. The steps of the walks are cross-correlated, the correlation matrix being related to the filter function one chooses to average the density field. I will discuss how to set up an expansion scheme to deal with these correlations for a Gaussian field, and how this can easily incorporate non-Gaussianity. Some extensions to other probes of non-Gaussianity in Large Scale Structure (for instance, the scale dependence bias) will be discussed.

Le processus d'exclusion asymétrique (ASEP) fournit une représentation microscopique des phénomènes de transport unidimensionnel. Il possède des propriétés physiques et mathématiques remarquables, qui en font un paradigme de la mécanique statistique hors d'équilibre. Après un rappel des propriétés d'ASEP et de sa pertinence en physique statistique, nous expliquerons comment obtenir la fonction de grande déviation du courant, une observable très importante du point de vue de la physique. Puis, nous présenterons une généralisation bidimensionnelle du processus d'exclusion, qui permet de représenter la forme limite d'un cristal cubique en croissance.

L'eau bout à 100°C et gèle à 0°C... en général ! En effet, il est possible de surchauffer ou de surfondre l'eau au delà de ces limites, le liquide devenant alors métastable. L'eau surfondue présente de nombreuses anomalies, dont l'explication théorique est encore débattue. Je présenterai rapidement les scénarios proposés, en particulier celui d'un second point critique qui terminerait une ligne de transition du premier ordre entre deux états liquides. Nous nous intéressons à une autre zone métastable, beaucoup moins explorée : l'eau à pression négative. Tout liquide peut résister à une traction mécanique, en raison des forces de cohésion entre les molécules. L'eau, qui possède une grande tension de surface, peut ainsi dépasser -1000 bar ! Je décrirai les différentes méthodes que nous employons pour générer ces pressions et les mesurer. Elles ont mis en évidence une nouvelle anomalie de l'eau, relative au seuil d'apparition des bulles de vapeur, ou cavitation. Enfin, je présenterai les expériences de spectroscopie que nous construisons pour obtenir des informations sur le diagramme de phase de l'eau à pression négative.

First, I will briefly introduce some aspects of supersymmetry breaking and its mediation to the MSSM. I will then consider a scenario with two decoupled susy breaking hidden sectors, where one expects to find two light fermions in the spectrum: the goldstino and the pseudo-goldstino. I will show that in gauge mediation the pseudo-goldstino acquires a mass through radiative corrections, which is naturally around the GeV scale. I will introduce a simplified model that encodes the pseudo-goldstino mass and couplings, and I will discuss some of the phenomenological consequences and possible collider signatures.

The long slow decaying potential part of the stress autocorrelation function has been called the “molasses tail” to distinguish it from the hydrodynamic origin of the long time tail in the velocity autocorrelation functions and to emphasize its relation to highly viscous glassy state. We are investigating the molasses tail in dense hard core fluids by using extensive Event-Driven MD simulation through the orientational autocorrelation functions[1, 2]. Near the fluid-solid phase transition, there exist three regimes in the relaxation of the pair orientational autocorrelation function, namely the kinetic, molasses(stretched exponential), and diffusional power decay. The most striking observation through the bond orientatinal order parameter is the dramatic increase of the transient nuclei cluster size near the freezing density[2]. We are now improving the alternative general methods based on the autocorrelation functions of higher order parameters even for quadruplet contributions (i.e. 8 point-correlation) to establish the transient nuclei, which are composed of a few hundred hard particles in dense liquid system [3].

[1] M. Isobe and B. J. Alder, Mol. Phys. 107, 609 (2009).
[2] M. Isobe and B. J. Alder, Prog. Theor. Phys. Suppl. 184, 437 (2010).
[3] M. Isobe and B. J. Alder, in preparation.

Le déterminisme et l'évolution des formes de vie, voilà bien une affaire qui fascine autant qu'elle embarrasse. Ballottés entre obscurantisme et scientisme, nos contemporains n'y comprennent rien. Bien qu'il s'en défende, le biologiste n'est guère mieux loti. J'essaierai de dresser un rapide panorama de la question et des quelques pistes qui me paraissent intéressantes.

Planar N=4 SYM theory is a remarkable example of four-dimensional interacting gauge theory which can be studied at any value of the 't Hooft coupling constant. I will show how to find its spectrum exactly using most recent discoveries in AdS/CFT integrability, in particular using Hirota dynamics.

Les systèmes fortement corrélés ont un comportement qui, même qualitativement, ne peux pas être expliqué en supposant que les particules constituantes sont indépendantes les unes des autres. Dans ces cas, les interactions entre des entités microscopiques simples (électrons) donnent lieu à l'émergence d'un état macroscopique exotique qui ne peut avoir de sens qu'en tant que phénomène collectif. Certains de ces phénomènes sont d'origine purement quantique comme par exemple l'effet Hall quantique fractionnaire, la supraconductivité ou le comportement étrange des matériaux magnétiques frustrés. Dans ce séminaire nous allons essayer d'illustrer ces idées avec des exemples précis, notamment sur les matériaux magnétiques frustrés, pour essayer d'expliquer certains résultats expérimentaux de la physique de la matière condensée à très basses températures.